On se demande si le revenu disponible des Québécois augmentent aussi vite! |
Je viens de
lire l’article du Journal de Montréal sur le bonus de 35 millions touché par les employés
d’Hydro-Québec, et il a généré beaucoup de réactions! À noter que 23 de ces 35
millions ne vont pas à des gens de la classe moyenne mais plutôt aux cadres, et
je comprends la frustration des gens à cet égard. Cependant, essayons de mettre
nos émotions de côté et de plutôt tirer des conclusions de cette situation pour
nous aider à faire de l’argent.
Hydro-Québec
a été créé en 1944 par l’expropriation des compagnies privées. À l’époque, ceux
qui prônaient un système public avançaient les arguments suivants : les
coûts « élevés » du système privé, le manque d’électrification des
régions, et le manque de dirigeants de compagnies électriques qui parlaient
français.
La plupart
du temps, lorsqu’un service privé est transformé en service public, il y a une
lune de miel et les gens sont très satisfaits. C'est normal quand on y pense,
parce qu’il existait un besoin qui n’était pas rempli par le secteur privé, et
que le système public est rapidement venu le combler. En regardant cette situation
naïvement, on peut se dire que le secteur publique répond mieux au besoin de la
population que le secteur privé, mais est-ce vraiment le cas?
Pour
répondre à cette question il faut comprendre l’élément qui permet d’optimiser
la satisfaction des gens sur des longues périodes de temps : la
compétition. La compétition est l’élément fondamentale, autant en biologie qu’en économie, qui maximise l’évolution d’un système. Le
concept contraire, soit la collaboration, veut que l’humain ait atteint un stade sociale où il pense
au bien-être de la société avant le sien. Ce concept est très élégant, mais prouvé faux de multiples fois.
La seule et unique qualité (ou
défaut) qui pousse l’être humain à performer est l’égoïsme. L’être humain pense
à lui-même avant tout, et pas aux autres. Cette qualité fondamentale fait en
sorte que la compétition, et non pas la collaboration, maximise le bien-être de
la société. Par exemple, en pensant à lui-même avant tout, le cordonnier va donner le
meilleur de lui-même pour réparer vos chaussures pour que vous continuiez à faire
affaires avec lui.
Prétendre que la collaboration a le dessus sur
la compétition, c’est donné beaucoup trop de crédit à l’humain et vouloir changer sa vraie nature.
En
nationalisant des secteurs, nous voulons atteindre un but noble qui est de placer
la dignité humaine au-dessus de l’économie. Personne ne veut voir un malade
dans la rue simplement parce qu’il n’a pas d’argent pour être soigné. Le
problème avec la nationalisation est qu'elle est toujours rattrapé par la réalité économique, qu’on le veuille ou non. Pour preuve, le gouvernement est aujourd'hui obligé de faire des
coupures dans la santé et l’éducation en évoquant le manque d’argent, étant l’élément même qui était censé ne pas
peser dans la balance. Cette façon de faire mène à des cycles de nationalisation et de privation. Vous pouvez avoir plus d’informations sur ces cycles sur le
site du National Bureau of EconomicResearch.
En
nationalisant le secteur électrique, le Québec a créé un monopole, et quelle
est la définition même d’un monopole? C’est une compagnie qui a le privilège de
n’avoir aucune compétition. Puisque nous venons de voir que ce qui maximise un
marché est la compétition, il est évident qu’un monopole ne peut pas répondre
aux besoins de la population sur une longue période de temps. Pensons à
quelques monopoles (ou quasi-monopoles) que nous avons au Québec : Le
système d’éducation, le système de santé, le système électrique, la société
d’alcool du Québec, loto-québec. Est-ce que la population en a vraiment pour son argent?
L’objectif
ici n’est pas chialer contre notre système, mais plutôt de vous faire réfléchir et de tirer des leçons
pour pouvoir faire plus d’argent. Voici trois points que nous pouvons tirer de
la situation d’Hydro-Québec pour faire plus d’argent :
Il est possible d’entrer dans les marchés qui se privatisent
Suivant le cycle de satisfaction des gens entre le public et le privé,
il est fort probable que nous voyons des sociétés d’états être vendues en tout ou
en parties à des intérêts privés. Ceci laisse place à deux types d’opportunités.
Premièrement, il vous sera peut-être possible d'acheter directement des actions
de ces sociétés. Deuxièmement, ces marchés s’ouvriront aux entrepreneurs. Qui
sait, peut-être qu’un jour vous posséderez votre petite entreprise ou vous vendrez de
l’alcool?
C'est une opportunité de vous éduquer sur les marchés
La frustration que vous avez envers Hydro-Québec est une belle occasion
de vous éduquer au-delà de l’information contenue dans cet article sur les
marchés en général. Essayez de comprendre pourquoi le modèle d’Hydro-Québec n’est
pas optimal, et pourquoi vous vous sentez frustré quand ses cadres reçoivent
des bonus. Après tout, si vous étiez satisfait du service qu’Hydro-Québec vous
rend, vous ne seriez pas frustré si ses employés recevaient des bonis! Ce que vous apprendrez sur les marchés vous sera utile pour faire de l'argent dans d'autres marchés, comme l'immobilier et la bourse.
C'est une occasion de réévaluer votre vote monétaire
On dit que votre vrai vote est fait par votre portefeuille. Si vous êtes fatigué de payer pleins de taxes et d’impôts et que vous n’êtes
pas satisfait des services qui vous sont rendus vous avez toujours la
possibilité de voter avec votre portefeuille et de changer de province ou de
pays. De plus en plus de jeunes professionnels pensent à cette option, et elle
n’est pas à laisser de côté, car vous pouvez faire beaucoup plus d’argent
ailleurs. Sachez tout-de-même que chaque pays à ses problèmes, et que tout n’est
pas parfait ailleurs non plus.
En conlusion
Hydro-Québec
a encore une fois montré en donnant des bonus à ses dirigeants qu’un monopole
ne se concentre pas à satisfaire les intérêts de la population. Ses
revenus net ne font qu’augmenter alors que le revenu net des Québécois
stagne. Que devons-nous
faire selon vous? Comment allez-vous utiliser cette situation pour faire plus d’argent?